Il peut sembler paradoxal, à un moment où la littérature et les diagnostics concernant les RPS sont en croissance exponentielle, de constater que les organisations restent désemparées devant l’obligation d’intégrer les RPS dans le « Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels ».
Nous avons vu « la prévention des RPS » inscrite dans le projet de plusieurs grands établissements de Santé, faire l’objet de chartes d’entreprise ; être noyée dans un projet de Qualité de Vie au Travail… et même un médecin prescrire un arrêt de travail de deux jours pour un « burn out ».
Mise à part la dernière mention, tout cela peut avoir du sens, à condition que les acteurs internes et les ressources externes partagent un fond commun de savoir et de points de repère pour éviter les contre-sens et les fausses pistes.
Ainsi beaucoup de démarches insistent, à juste titre, sur l’engagement de la Direction en volonté et en moyens ; sur la consultation du CHSCT quant aux enjeux, aux priorités ; sur la mise en place de comité de pilotage et de groupes de travail.
Nous recommandons, bien sûr, ces démarches mais pour garantir leur succès ; nous mettons en place une formation qui permet de comprendre ensemble les enjeux humains, sociaux, légaux et économiques de la prévention en général et des RPS en particulier. Les membres du CHS-CT (direction, IRP, préventeurs internes et externes) co-construisent ainsi le référentiel de diagnostic, d’action et d’évaluation.
Cette action initiale, co-animée par une intervenante en prévention des risques et un consultant en management, a comme effet, notoire, de faciliter la mise en place de groupes de travail réellement paritaires et d’allier l’humain, l’économique et la stratégie d’entreprise dans la recherche de la performance.
Céline Gérardot (IPRP) ; Philippe Vigier (consultant-professeur en management)